Les alternatives au gaz russe en France
Avec la guerre, l’utilisation du gaz russe amène à des questions à la fois logistiques et éthiques. Rappelons qu’en 2020, la Russie était le deuxième producteur mondial de gaz naturel après les Etats-Unis avec 24,84 Ej (exajoule), mais aussi le premier exportateur.
L’utilisation du gaz russe en France
Certains pays en sont dépendants à 100%, c’est le cas de la Macédoine et de la Finlande (94%). En France, si le gaz russe représente 24% de la consommation de gaz, une coupure totale de cette source d’approvisionnement engendrerait de nombreuses questions logistiques et éthiques. C’est pourquoi la recherche d’alternatives est un sujet omniprésent depuis le début de la guerre.
En effet, si l’ensemble des pays européens consommant du gaz russe devait trouver une solution pour consommer différemment, la demande ne pourrait pas être absorbée par les seuls producteurs européens qui sont l’Ukraine, la Norvège, le Royaume-Uni, les Pays-bas, et la Roumanie et dont la production maximale atteint 4,1 Ej en Norvège.
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du gaz importé provenait de Russie en Europe en 2020
Pourquoi trouver des alternatives au gaz Russe en France ?
Dans ce contexte, on comprend mieux pourquoi la question des alternatives se pose alors même que le prix du gaz continue d’augmenter. Par ailleurs, si aujourd’hui, aucun français ne s’est vu privé de gaz à proprement parler, la guerre s’éternise et a des répercussions sur de nombreux éléments de notre quotidien. Alors, le gouvernement et les géants français de l’énergie s’interrogent :
– D’un point de vue logistique, il faut considérer que l’entreprise ukrainienne Naftogaz, permet à Gazprom, le géant gazier russe de faire transiter ⅓ de son gaz vers l’Europe. A l’instant t, un équilibre plus que précaire permet aux deux entreprises de continuer à collaborer pour préserver l’économie des deux pays, mais ce dans des conditions qui défient l’entendement et qui risquent d’être compromises dans les mois à venir. A noter que les revenus générés de chaque côté de cette collaboration permettent, de part et d’autre, de financer la guerre. C’est en cela que la question éthique se pose, et plus que jamais, pour l’Europe, de rompre cette dépendance.
– D’un point de vue politique, Moscou joue évidemment de cette situation puisque depuis juin 2022, on enregistre des baisses des livraisons de gaz russe dans toute l’Europe. L’entreprise Gazprom est accusée par de nombreux pays de faire monter les prix du gaz en réduisant ses livraisons, prétextant des opérations de maintenance.
Quelles alternatives au gaz Russe en France ?
Revenons en France. Parmi les alternatives possibles, rien n’est réinventé. La France mise sur ses infrastructures existantes. Mais parmi elles, toutes ne font pas l’unanimité.
Les énergies déjà utilisées
Le gouvernement a en effet annoncé la remise en service possible de la centrale à charbon de Saint-Avold, qui avait vu ses portes fermer en mars 2022. Si, face à la crise en Ukraine, cette solution reste une sortie de secours pour répondre à la demande d’énergie l’hiver prochain, elle reste malgré tout largement controversée dans un contexte où la transition énergétique est plus qu’urgente.
Les alternatives envisagées
Les énergies Hors Gaz en France
Le saviez-vous ? Certains pays sont sur la route de l’auto suffisance en énergie grâce aux énergies renouvelables. Pour l’anecdote, en avril, c’est bien la Californie qui a réussi à produire 100% de son électricité grâce aux enr et ce pendant … 15 minutes ! Ce petit exploit a pu être réalisé grâce au solaire, pour les ⅔ fournis, et à l’éolien. Les chiffres précédemment énoncés nous prouvent que le chemin est encore long.
Les alternatives au gaz Russe en France, un impact sur le prix de l’énergie ?
Contrairement à l’idée reçue selon laquelle la guerre en Ukraine aurait été la cause première de l’augmentation des prix du gaz date d’avant la guerre en Ukraine, les tarifs avaient déjà commencé à augmenter pendant la pandémie Covid, lorsque toutes les industries se sont remises en route, en quête du chiffre d’affaires non gagné durant ces mois au ralenti.
Cependant, oui, aujourd’hui, le gaz naturel représente 23% de l’énergie consommée en Europe, dont 10% de gaz russe. Toutes les industries et grands acteurs risquent donc de se tourner tous, plus ou moins en même temps vers des alternatives, ce qui risque effectivement d’avoir pour conséquence l’augmentation globale du prix des énergies.
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