Les avantages économiques et environnementaux de la méthanisation : avis de nos experts
Les stations d’épuration représentent un coût non-négligeable pour les entreprises. Avec un processus innovant de méthanisation industrielle, Dametis et ses partenaires font de cette difficulté une opportunité. Le projet en cours auprès d’une entreprise de l’agroalimentaire permet ainsi de générer des bénéfices tout en réduisant l’impact environnemental.
« Au vu des données recueillies, nous avons proposé d’installer un module de méthanisation », développe Sébastien Papouin, directeur technique Énergie et co-fondateur de Dametis. La start-up intervient auprès d’un important groupe industriel depuis le printemps 2022. Elle est accompagnée par son réseau d’experts, tels que EGIS, un groupe international de conseil et d’ingénierie spécialisé dans l’environnement ; de SET Environnement, un bureau d’étude, ou encore de Mathias Welschbillig, expert technique sur l’environnement et en particulier les eaux usées.
Le futur chantier comprend, en outre le module de méthanisation, une nouvelle station d’épuration (STEP). « L’entreprise faisait le constat d’une quantité trop importante d’effluents rejetés par leur station d’épuration actuelle. Cependant, en considérant la présence de matière organique, il nous semblait judicieux d’installer, en parallèle de la STEP, un module de méthanisation », détaille Sébastien Papouin. « C’est une innovation pour les quarante prochaines années à venir », souligne Yann Balem, chef de projet énergie et ingénieur bureau étude à Dametis.
Le biogaz, une énergie verte
La méthanisation est un phénomène biologique, basé sur « la dégradation par des micro-organismes de la matière organique » [1] , expliquent les experts de l’Agence de la transition écologique. Cette fermentation produit du biogaz, composé principalement de méthane et de dioxyde de carbone. « Un projet de méthanisation industrielle représente un coût certain. Toutefois, il s’agit d’un investissement dont les dépenses sont amorties », ajoute Sébastien Papouin. En effet, les bénéfices de cette installation sont économiques. Le biogaz épuré en biométhane peut être revendu à GRDF ou ré-utilisé directement en interne. « L’entreprise crée alors sa propre source d’énergie », résume notre expert.
De façon indirecte, cela permet de réduire l’usage de la station d’épuration. Le coût de son exploitation, en termes d’énergie et de masse salariale, est moindre. De surcroît, la quantité de boue est réduite par deux grâce au processus de fermentation. Il y a donc moins de déchets. L’eau rejetée, quant à elle, est de meilleure qualité et l’eau traitée peut être réutilisée. « On peut ainsi diviser par deux la consommation d’eau d’une usine », ajoute Yann Balem, chef de projet. Enfin, la boue issue de la méthanisation peut être revendue aux agriculteurs comme fertilisant. « Ainsi, les déchets, en plus d’être réduits, deviennent un produit. C’est un cercle vertueux », poursuit l’ingénieur.
L’intérêt est aussi environnemental. Comme le rappelle le ministère de l’Ecologie, « la filière
biogaz contribue pleinement aux objectifs de la transition énergétique pour la croissance verte, à savoir le développement des énergies renouvelables, la réduction des émissions de gaz à effet de serre et le développement d’une économie circulaire avec la valorisation des digestats issus de la méthanisation dans l’agriculture. » [2] Ainsi, l’optimisation est autant économique qu’environnementale. « Ce biogaz, produit en interne, est dix fois moins émetteur de CO2 que du gaz naturel importé. 1 kW de biogaz consommé localement, c’est 1 kW de gaz naturel non-utilisé.
Cela augmente aussi la résilience d’un territoire et d’une entreprise », précise Yann Balem.
Quel est le fonctionnement de la méthanisation ?
Le circuit de méthanisation comprend un bassin supplémentaire, plus petit que le bassin tampon. Après ces bassins, les effluents sont conduits vers un aéroflottateur de type physico-chimique. L’ajout de réactifs permet de faire le tri entre les eaux sales, qui partent vers la STEP, et les boues, qui sont conduites vers le digesteur. Les pertes de matières et les déchets sont également intégrés dans ce réacteur où se produit la fermentation. Durant cette digestion, des micro-organismes vont décomposer la matière organique et biodégradable, grâce, notamment, à l’absence d’oxygène dans ce module. Le biogaz est ensuite récupéré. La boue digérée est concentrée, stockée puis valorisée par l’agriculture. Quant à l’eau sale envoyée vers la STEP, elle va être récupérée par le clarificateur d’où sortira une eau propre.
Un seul interlocuteur pour vos projets de méthanisation
« Actuellement, nous sommes à la phase d’avant-projet. Cela concerne l’aspect règlementaire »,
précise Yann Balem. « La dossier est plus complexe car la procédure pour des installations classées protection de l’environnement (ICPE), à remettre à la préfecture, concerne aussi le projet de méthanisation. » Dametis accompagne le client et construit ce dossier de demande d’autorisation environnementale (DDAE). « Pour cela, Dametis s’est entouré d’experts. A savoir les bureaux d’études SET Environnement et GES. »
Deux phases distinctes sont ensuite menées. L’une concerne la nouvelle STEP, avec le transfert des eaux, le bassin tampon, le traitement physico-chimique, biologique et tertiaire. L’autre se concentre sur le méthaniseur et l’hygiénisation. « Il n’existe pas de sous-traitant maîtrisant à la fois la méthanisation et la STEP », explique Yann. « Dametis est donc l’équivalent du chef d’orchestre. De l’appel d’offre à l’analyse des dossiers en passant par le suivi du projet, nous sommes le seul interlocuteur pour notre client. »
La start-up joue ainsi un rôle crucial dans le conseil, la conception et la mise en place de ce projet d’envergure. Un service d’autant plus important avec la
hausse actuelle du coût de l’énergie [3] et le prix de l’eau en augmentation dès 2023 [4].
Pour en savoir plus sur le fonctionnement de la méthanisation et sur comment intégrer des projets énergie verte, contactez Dametis, et nos experts vous accompagnerons dans vos démarches.
Sources :
[1] https://www.insee.fr/fr/statistiques/6794043#titre-bloc-7
[2] https://www.lexpress.fr/environnement/inflation-pourquoi-le-prix-de-leau-augmente-t-il-aussi-en-2023-
SF7CK2PKQBHBFBYJBHNRRVNDRA/#:~:text=Le%20prix%20du%20m%C3%A8tre%20cube,agglom%C3%A9rations%20de%20France%20en%202023.
[3] https://expertises.ademe.fr/economie-circulaire/dechets/passer-a-laction/valorisation-
organique/methanisation#:~:text=Qu'est%2Dce%20que%20la,qui%20est%20une%20r%C3%A9action%20a%C3 %A9robie
[4] www.ecologie.gouv.fr/biogaz